«Anhell69», «Miséricorde»… au bord de l’abîme
Pourquoi des cinémas en temps de détresse ? Dans les salles de 2024, la voix du cinéaste Theo Montoya disait dans Anhell69 : «Je suis tombé amoureux du cinéma parce que c’était le seul endroit où je pouvais pleurer.» Les étudiants nigérians contestataires de Coconut Head Generation d’Alain Kassanda allaient au ciné-club de l’université d’Ibadan, seul endroit où ils pouvaient vraiment parler. Déjà dans Los Delincuentes, Román, complice d’un vol dans la banque où il travaille, allait voir l’Argent de Robert Bresson (1983) dans une salle déserte, pour travailler sa relation avec l’argent. Ça aidait, ça n’aidait pas, ça rendait des choses possibles, larmes, paroles, exorcismes petits et grands.
Ce n’était pas l’année des grosses machines de montage tyranniques, accusatrices (entre autres, la Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, film le moi