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Interview

Simon Weisse, maquettiste : «Avec Wes Anderson, on a développé un certain style, entre réalisme et petite folie volontaire»

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A l’occasion de l’exposition à la Cinémathèque française consacrée au cinéaste, Simon Weisse, qui crée les maquettes et accessoires de ses films, évoque son métier méconnu et pourtant indispensable à la création d’un univers visuel si identifiable.
Simon Weisse devant la maquette du Grand Budapest Hotel, le 17 mars à la Cinémathèque française à Paris. (Christophe Maout/Libération)
par Elisabeth Franck-Dumas et photo Christophe Maout
publié le 21 mars 2025 à 15h26

«Il tient toujours debout !» Eh oui, la grosse meringue est bien là, onze ans plus tard. Toujours aussi Mitteleuropa, irrésistible, rose dragée et framboise écrasée, six étages sous toiture. Simon Weisse prend la pose devant, clic-clac. Normal, c’est lui qui l’a fabriquée. Toute la soirée du vernissage, les visiteurs s’immortaliseront devant la façade du palace. Car il n’y a pas beaucoup plus emblématique de la maniaquerie du cinéaste américain Wes Anderson que cette maquette format XXL (presque 5 mètres de long) qui a représenté trois mois de travail pour deux jours de tournage et seulement quelques secondes à l’écran. Depuis la sortie de The Grand Budapest Hotel en 2014, elle vit une existence aussi pérenne qu’inattendue, devenue une sorte d’emblème : exposée à New York et à Lyon, elle est en ce moment à Paris, dans l’expo consacrée à Wes Anderson à la Cinémathèque.

Dans les allées, Simon Weisse, qui signe les maquettes et accessoires des films de l’Américain depuis le Grand Budapest, s’arrête devant un pistolet laser qu’il a fabriqué pour