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Biopic

«Smashing Machine» de Benny Safdie, avec Dwayne Johnson : droite au cœur

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Le cinéaste signe un biopic touchant de franchise sur la légende oubliée du MMA Mark Kerr, pour qui il ne cache rien de son admiration.

Dwayne Johnson en Mark Kerr, à la fois Minotaure et petit garçon pris en faute. (Zinc Film)
Publié le 28/10/2025 à 11h42

Très clairement, et loin de Raging Bull de Scorsese qui regardait la boxe comme une manière d’aberration anthropologique, Smashing Machine est un film de fan des sports de combat. Qui regarde d’abord son protagoniste, la légende oubliée du MMA Mark Kerr, comme un prodige, machine physiologique à l’efficience hors du commun, alimentée par un mental triomphateur jusqu’au religieux. Et ne cache rien de son admiration sciemment fervente, limite enfantine pour cet autre catégorique comme une version alternative, voire un futur enviable de l’humanité. Difficile d’ailleurs de ne pas situer ce regard dans l’œil de Benny Safdie lui-même, auteur n’ayant jamais fait mystère de son tempérament de geek et qui dans la moulinette de son œuvre de cinéaste, scénariste et auteur de série a fait rentrer ses singulières passions «impures» – musicales, ésotériques, pop culturelles, télévisuelles et donc sportives.

Situé à la fin des années 90, le film s’intéresse au moment où la professionnalisation des «arts martiaux mixtes» n’en est qu’à ses balbutie