Choqué par le dédain de Macron envers la contestation populaire de la réforme des retraites, le comédien affirme manifester «pour les autres» et espère une refonte de la Constitution.
«Je fais un métier où si je travaille jusqu’à 95 ans, je suis ravi. Si je manifeste, c’est pour les autres, pour mes enfants, mais aussi pour un principe plus global : arrêtons d’accabler constamment les plus faibles et de leur demander sans cesse de faire plus d’efforts quand dans le même temps, les cadeaux aux plus riches sont constants. Le virage à prendre, c’est maintenant. Je suis allé à toutes les manifs contre la réforme des retraites, et j’ai encore plus éprouvé la nécessité d’y retourner après le passage en force du 49.3 et le dernier discours de Macron devant le gros de ses électeurs. Pour moi, ça a été une claque. C’est terminé. Le président dit que la rue n’a pas de légitimité. A partir de là, ni lui ni son gouvernement n’en ont. Ne pas entendre quand pendant des mois, plusieurs millions de personnes protestent, les balayer d’un revers de main, c’est une faute grave.
«Quand 3 millions de manifestants pacifiques ne suffisent pas à se faire entendre, il ne faut pas s’étonner que la violence surgisse comme ultime recours. Cet homme a été élu pour éviter l’extrême droite. Or, il construit une autoroute pour qu’elle arrive. On ne peut pas l’excuser. Il y a une vraie crise politique, et j’ai le sentiment que la démocratie représentative ne fonctionne plus. Il faut une refonte de la Constitu