C’était le conte de fées gerboulatoire de 2022 : Terrifier 2, slasher ultra-brutal aux 15 millions d’entrées sur le sol américain. Carton insensé quand on sait que le film était porté à bout de bras par son auteur, Damien Leone, qui assurait mise en scène, scénario, effets spéciaux, montage et design sonore avec un budget microscopique de 250 000 dollars (environ 227 000 euros), essentiellement réuni par financement participatif. Enfin tout ça, c’est du passé, on est désormais à l’étape suivante, un peu plus ardue : survivre au phénomène, se maintenir, prouver qu’on en a toujours sous la semelle. Malgré les propositions de plusieurs studios, prêts à s’engager sur un troisième volet avant même d’avoir lu une ligne de scénario, Damien Leone a préféré continuer à tracer sa voie seul, tout du moins côté écriture et réalisation (ailleurs, le personnel s’est considérablement étoffé), seul moyen pour lui d’assurer l’intégrité de sa fresque grand guignol, émaillée de meurtres d’une violence à peine croyable.
Elans surnaturels
De ce point de vue là, le ton est donné dès la scène introductive : l’intensité va encore monter d’un cran, quitte à flirter avec la surenchère. Terrifier 2 avait beaucoup fait jaser pour sa séquence centrale, tuerie d’un sadisme fou étiré aux limites du supportable, Leone se sent ici obligé de la dépasser et ne recule devant aucu