Présenté, propulsé si l’on peut dire en compétition officielle au Festival de Cannes, The Apprentice, sur les années de formation du jeune Donald Trump, est de ces films qui se fichent d’acquérir un jour une postérité et concentrent toute leur énergie, tout leur pouvoir de long métrage (s’il en restait encore un peu entre les mains du cinéma) pour tenter d’infléchir l’orientation de l’actualité, et même le monde dont l’actualité est l’écume épaisse. Un film-bombe, rêvait peut-être le Dano-Iranien Ali Abbasi, comme avant lui Fahrenheit 9/11 (palme d’or 2004, décernée par Quentin Tarantino à Michael Moore pour l’urgence de son sujet) ou, de «l’autre côté» de l’échiquier politique, le film d’action complotiste Sound of Freedom, qui provoquerait une onde de choc suffisamment puissante pour faire dévier la marche du monde ou a minima éclabousser ceux dont il estime qu’ils nous mettent en danger. En l’occurrence la prochaine échéance démocratique américaine, le 5 novembre, et celui qui brigue pour la deuxième fois le poste de président, Donald Trump. On a déjà pu vérifier de quelle manière ce biopic sur ses a
Biopic
«The Apprentice» : Donald Trump, enflure et damnation
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Sebastian Stan (Trump), moins agressivement bouffon que le bouffon en chef. (Metropolitan FilmExport)
publié le 8 octobre 2024 à 19h29
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