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Animation

«The First Slam Dunk» de Takehiko Inoue, haut du panier

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Trente ans après la fin de la saga consacrée à une turbulente équipe de basket, le mangaka adapte son célèbre shonen pour en faire un film d’animation flamboyant et introspectif.

Le mélange de la 2D et de la 3D assure au film de Takehiko Inoue des animations ultra-fluides.
ParMarius Chapuis
Journaliste - Culture
Publié le 25/07/2023 à 22h15

Parfois l’extrême frilosité de l’animation japonaise, prisonnière des transpositions à la chaîne de mangas ou de light novels au succès déjà éprouvé, recèle de belles surprises. Il n’y avait a priori aucun risque à adapter Slam Dunk en long métrage. Immense succès du Weekly Shonen Jump, le magazine de prépublication le plus populaire du Japon à une époque où il tirait à plus de 6 millions d’exemplaires chaque semaine (le début des années 90), la bande dessinée de Takehiko Inoue a même déjà eu droit à plusieurs adaptations en série et film. La principale nouveauté de ce long métrage souhaité depuis dix ans par la Toei (l’un des principaux studios d’animation nippons) tient à la présence à la réalisation de l’auteur du manga.

Succès de librairies

Car Inoue n’est pas n’importe qui au Japon. Révéré par ses pairs pour son sens de la narration et sa maîtrise technique ébouriffante, trônant sur plusieurs immenses succès de librairies (170 millions d’exemplaires pour le seul Slam Dunk), l’homme a gagné une indépendance totale, pliant les éditeurs à sa volonté au point de ne plus publier qu’au compte-gouttes depuis vingt ans.

The First Slam Dunk est une nouvelle manifestation de cette liberté. Moins parce qu’Inoue s’improvise cinéaste à la manière de Katsuhiro O