Parfois l’extrême frilosité de l’animation japonaise, prisonnière des transpositions à la chaîne de mangas ou de light novels au succès déjà éprouvé, recèle de belles surprises. Il n’y avait a priori aucun risque à adapter Slam Dunk en long métrage. Immense succès du Weekly Shonen Jump, le magazine de prépublication le plus populaire du Japon à une époque où il tirait à plus de 6 millions d’exemplaires chaque semaine (le début des années 90), la bande dessinée de Takehiko Inoue a même déjà eu droit à plusieurs adaptations en série et film. La principale nouveauté de ce long métrage souhaité depuis dix ans par la Toei (l’un des principaux studios d’animation nippons) tient à la présence à la réalisation de l’auteur du manga.
Succès de librairies
Car Inoue n’est pas n’importe qui au Japon. Révéré par ses pairs pour son sens de la narration et sa maîtrise technique ébouriffante, trônant sur plusieurs immenses succès de librairies (170 millions d’exemplaires pour le seul Slam Dunk), l’homme a gagné une indépendance totale, pliant les éditeurs à sa volonté au point de ne plus publier qu’au compte-gouttes depuis vingt ans.
The First Slam Dunk est une nouvelle manifestation de cette liberté. Moins parce qu’Inoue s’improvise cinéaste à la manière de Katsuhiro O