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«Thunderbolts*» : Marvel sous haute dépression

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Avec sa nouvelle équipe de bras cassés super-héroïques, le studio creuse encore la veine cafardeuse de sa méga-franchise. Adroit mais trop sommaire.

Florence Pugh, super-héroïne en manque de suivi psy. (Marvel Studios/Courtesy of Marvel Studios)
Publié le 29/04/2025 à 18h00

«Il y a quelque chose qui cloche chez moi, un vide. Je pensais que cela avait commencé à la mort de ma sœur, mais on dirait que c’est plus grand maintenant : un néant.» La personne qui s’exprime au début de Thunderbolts* n’est pas (encore) une patiente chez son psy, mais la super-héroïne – qui s’ignore – Yelena (Florence Pugh, dont la palette complète allant du tristoune au comique, même avec un accent russe préfabriqué, porte le film), mercenaire et tueuse à gages, alors qu’elle s’apprête à sauter du haut d’un gratte-ciel malaisien. A part sauver le monde, la santé mentale est le seul thème récurrent dans la franchise Marvel, avec des résultats plus ou moins heureux. Oui au sous-estimé Iron Man 3 (2013) de Shane Black, avec son héros en plein syndrome post-traumatique et se forgeant plein d’armures pour enfouir ses angoisses ; non à Thor en obèse alcoolique à peignoir dans Avengers : Endgame (2019).

Thunderbolts* aborde d’emblée la dépression et en fait pratiquement son moteur, sous couvert