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Drame

«Transamazonia» de Pia Marais : sainte et sauve

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Le scénario prometteur d’une missionnaire rescapée d’un crash d’avion dans la forêt amazonienne, où se jouent des enjeux environnementaux, se noie dans des remous familiaux rébarbatifs.
Le film est inspiré d'une histoire vraie d'une rescapée d'un crash d'avion dans la forêt amazonienne. (jour2fête)
publié le 30 juillet 2025 à 6h21

Passé par le dernier festival de Locarno, Transamazonia constitue un improbable patchwork de coproductions internationales, réalisé par la Sud-Africaine Pia Marais, situé au Brésil et avec en vedette l’Allemande Helena Zengel (vue dans la Légende d’Ochi). Inspiré par le destin de la rescapée d’un crash d’avion au-dessus de la forêt amazonienne – histoire vraie déjà relatée par Werner Herzog dans les Ailes de l’espoir –, le film démarre par une belle séquence en forme de promesse : plongée dans les bruissements de la jungle, la caméra découvre peu à peu Rebecca, survivante de la catastrophe survenue hors-champ quelques minutes plus tôt. Dévoilée par les rais de lumière filtrant à travers la canopée, recouverte par les branches et les insectes, elle semble moins tombée du ciel que sortie de terre, comme une apparition mystique émanant de la nature environnante.

Première déconvenue à mesure que l’intrigue se met en branle : la figure énigmatique de Rebecca se trouve vite supplantée par un personnage aux intérêts plus prosaïques, à savoir Lawrence, missionnaire chrétien et père de la jeune femme. Elle officie à ses côtés comme