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Un mois après son procès, Gérard Depardieu tourne au Portugal avec Fanny Ardant

Violences sexuellesdossier
Mis en cause dans plusieurs affaires de violences sexuelles, le comédien prépare un film sous la direction de son «amie de toujours», qui avait témoigné en sa faveur.
Gérard Depardieu et Fanny Ardant au théâtre Estrada de Moscou, en 2015. (Vasily Maximov/AFP)
publié le 2 mai 2025 à 18h35

Que fait Gérard Depardieu, accusé d’agressions sexuelles, en attendant la décision du tribunal correctionnel de Paris prévue le 13 mai ? Il tourne au Portugal. L’acteur, âgé de 76 ans, conteste les accusations à son encontre et continue d’exercer puisqu’il joue dans un film sous la direction de son amie, l’actrice Fanny Ardant.

Le tournage a commencé en avril sur l’île de Sao Miguel, la plus grande de l’archipel des Açores, donc la semaine suivant la fin du procès contre l’acteur, jugé pour agressions sexuelles sur deux femmes lors du tournage des Volets verts en 2021. Le parquet de Paris a requis le 27 mars dix-huit mois de prison avec sursis.

Fanny Ardant signe le scénario et la réalisation du film. Elle avait témoigné en faveur de Gérard Depardieu lors de son procès. «Je suis une femme moi-même, j’ai connu des choses comme ça, j’ai balancé des claques, des insultes. Je sais qu’on peut dire non à Gérard», avait notamment déclaré l’actrice, en défendant son «ami de toujours». Le tournage doit se terminer la semaine prochaine, a indiqué à l’AFP la productrice Ana Pinhão Moura. «C’est une production 100 % portugaise, a-t-elle expliqué. C’est une histoire d’amour autour de deux femmes qui se trouvent sur une île mystérieuse». Gérard Depardieu incarne «le magicien de l’île, une figure mystérieuse qui fait le lien entre les autres personnages», a précisé Ana Pinhão Moura.

L’acteur est par ailleurs inculpé depuis décembre 2020 après la plainte pour viols déposée par la comédienne Charlotte Arnould, de près de 50 ans sa cadette. Gérard Depardieu rejette là aussi ces accusations. Sur Instagram, la comédienne a interpellé Fanny Ardant, fustigeant «l’indécence de [son] choix» de confier un rôle à Depardieu. «Un procès vient de s’écouler, qu’est-ce que cela représente pour vous et à quel point vous sentez-vous au-dessus de tout ça ? Le danger sur les tournages est réel», a écrit Charlotte Arnould, déplorant «une couche de déni». «L’idée n’est pas de condamner un homme pour la vie mais déjà, pour qu’il soit réhabilité dans son propre milieu, faudrait-il qu’il fasse le nécessaire… Reconnaître les crimes et délits qu’il a commis au long de sa vie. Je crois Fanny que ça n’était pas vraiment le bon timing», ajoute-t-elle.