A quelques jours du scrutin fédéral allemand du 23 février où l’extrême droite compte sur un score historique, on pensait cette 75e Berlinale bien partie pour reproduire le climat explosif de l’édition 2024. Des graves dissensions de l’an dernier – boycotts en tous sens, mobilisations contre le parti aux sympathies néonazies AfD, condamnations par la classe politique des discours pro-gazaouis – aucune trace ne paraît à l’œil nu depuis le coup d’envoi du festival le 13 février. A la direction pour la première fois, l’Américaine Tricia Tuttle succède au tandem Carlo Chatrian (évincé non sans polémique) et Mariette Rissenbeek, avec pour mission de remettre la Berlinale dans le droit chemin et les bonnes faveurs des tutelles. Le tout sans trahir sa réputation de manifestation engagée. En réaffirmant son rôle de résistance contre «les idées répandues par de nombreux partis d’extrême droite» en topo d’ouverture, la nouvelle directrice s’est montrée au diapason de son compatriote Todd Haynes, président du jury, qui disait le «choc» du retour de Donald Tru
Festival
Une Berlinale en pleine conscience
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Robert Pattinson et Robert Pattinson dans «Mickey 17» de Bong Joon-ho. (2025 Warner Bros. Entertainment )
par Sandra Onana
publié le 16 février 2025 à 19h01
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