Menu
Libération
Teaser

Valérie Donzelli, Benny Safdie, Kathryn Bigelow… A quoi s’attendre à la Mostra de Venise 2025

Mercredi, la 82e édition du festival international du film de Venise s’est ouverte avec le nouveau film de Paolo Sorrentino, «la Grazia», et se tiendra jusqu’au 6 septembre. «Libé» liste ses plus grosses attentes de la sélection.
«La Grazia» de Paolo Sorrentino a ouvert la Mosta de Venise mercredi soir. (Mostra de Venise)
publié aujourd'hui à 13h05

Elle donne le tournis, cette sélection maousse de la Mostra, où quelques uns des grands auteurs internationaux semblent s’être donné rendez-vous cette année pour révéler leurs nouveaux longs métrages sur l’île du Lido. Après un lion d’or d’honneur remis pour l’ensemble de son œuvre à l’honorable Werner Herzog (présent en sélection avec un documentaire tourné en Angola, Ghost Elephants), c’est l’éternel ambassadeur du cinéma transalpin Paolo Sorrentino qui ouvrait le bal mercredi soir avec la Grazia, sur un président fictif de la République italienne joué par Tony Servillo, en proie à des dilemmes cornéliens. «Libé», qui n’a pas encore atterri sur zone, devra réserver son avis pour la sortie.

Mais aura largement de quoi s’occuper à l’arrivée au vu du séduisant programme de cette 82e édition. On y retrouvera notamment trois films français en compétition : l’adaptation du Mage du Kremlin par Olivier Assayas, avec un Vladimir Poutine en forme de Jude Law (on fait pire), le nouveau film de Valérie Donzelli A pied d’œuvre, avec l’inarrêtable Bastien Bouillon dans la peau d’un photographe en crise, et une adaptation littéraire encore : l’Etranger de Camus revu par François Ozon, où l’on retrouvera l’acteur Benjamin Voisin.

Du pain sur la planche

A la différence du Festival de Cannes, la Mostra est réputée pour son ouverture aux films de plateformes comme Netflix, garantie pour le directeur artistique Alberto Barbera d’attirer du beau monde sur le tapis rouge, et en compétition. Cette année encore, le gratin américain n’y sera pas en reste. Voyez plutôt : Noah Baumbach avec Jay Kelly (avec George Clooney, Laura Dern), Kathryn Bigelow avec A House of Dynamite, thriller géopolitique à la Maison Blanche, Father Mother Sister Brother réalisé par Jim Jarmusch, tourné à Paris, avec Adam Driver et Cate Blanchett, The Smashing Machine de Benny Safdie où l’on retrouvera Dwayne Johnson en légende du MMA…

Le jury présidé par le cinéaste Alexander Payne aura du pain sur la planche. La liste des films attendus est encore longue, entre la revisite de Frankenstein par Guillermo del Toro, un nouveau Park Chan-wook pour la route, No Other Choice, le deuxième long métrage de la révélation tunisienne Kaouther Ben Hania The Voice of Hind Rajab (de quoi confirmer l’essai après le remarqué les Filles d’Olfa ?), les habitués Yorgos Lanthimos et Luca Guadagnino hors compète… «Libé» tâchera de ne pas faire l’impasse sur le nouveau film de Pietro Marcello, Duse, et aura évidemment un œil pour Nuestra Tierra de l’Argentine Lucrecia Martel, comme pour la documentariste Laura Poitras, déjà lauréate d’un Lion d’or, de retour avec Cover-Up.

Mercredi, une poignée de manifestants du collectif Venice4Palestine dénonçait la guerre menée par Israël à Gaza avec des banderoles «Free Palestine» et «Stop the Genocide» devant le Palais du cinéma, appelant à un positionnement fort du festival. Les troubles internationaux pourraient ainsi continuer à s’infiltrer au long de la manifestation, qui se tiendra jusqu’au 6 septembre.