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Québec

«Vampire humaniste cherche suicidaire consentant», couple transfusionnel

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Le premier long métrage d’Ariane Louis-Seize, porté par Sara Montpetit, renouvelle un thème classique entre comédie, horreur et romantisme.
Sarah Montpetit, révélation du cinéma québécois, impressionnante vampire. (Wayna Pitch)
publié le 20 mars 2024 à 3h29

Variation sur un thème éprouvé : le vampire, son besoin de se sustenter, ses difficultés à s’acclimater au monde moderne, ses mangroves intérieures. Vus par le prisme d’une famille de suceurs de sang parfaitement intégrée à la société – ils portent des gilets en laine, regardent la télévision – mais dont la petite dernière, Sasha, peine à s’émanciper. L’idée de tuer pour se nourrir la répugne et elle subsiste en consommant les poches de sang fournies par papa-maman ou sa cousine qui, elle, massacre sans sourciller des tas de types passablement demeurés. Mais Sasha se retrouve bientôt obligée de franchir le pas. Lui vient alors l’idée de se tourner vers les suicidaires – tant qu’à faire, autant tuer utile. Elle fait bientôt la connaissance de Paul, un lycéen brimé par ses camarades qui cherche à en finir avec l’existence.

Farce horrifique révélant une comédie romantique qui cache elle-même un récit d’apprentissage, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (ce titre !), premier long métrage de la Québécoise Ariane Louis-Seize (ce nom !), dresse un curieux théâtre aux images brun chocolat qui évoquent aléatoirement Morse de Tomas Alfredson, le Martin de George Romero, la Famille Addams,