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Violences sexistes et sexuelles : le Festival de Cannes veut une «prise de conscience réelle»

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Acteur interdit de tapis rouge, condamnation de Depardieu… Dans le sillage du mouvement #MeToo, le CNC a organisé ce jeudi 15 mai sur la Croisette une conférence sur les VSS dans le milieu culturel.
Un collage lors du 76e Festival de Cannes, en mai 2023. (Arthur Gau/Libération)
publié le 15 mai 2025 à 19h50

«Ça va ? — Ecoute, jusqu’ici, tout va bien.» Ce jeudi 15 mai au matin, alors que la Croisette se réveille lentement et que les femmes de ménage parachèvent le lustrage des magasins de luxe, le public de la plage Mademoiselle Gray tourne au café et à l’eau pétillante pour éliminer les excès de la veille. Dress code : chemise bleue pour les hommes, pansements à l’arrière des talons pour les femmes. C’est le CNC qui convie, pour une table ronde qui porte le doux nom de «VHSS : quelles prochaines étapes dans le cinéma après cinq ans d’actions ?» en présence de la présidente du Festival, Iris Knobloch, et de la ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé. Une matinée marquée par une prise de parole que personne n’avait prévue : celle d’une spectatrice affirmant publiquement avoir été victime de violences sexuelles de la part du vice-président de l’Acid (section parallèle indépendante du festival de Cannes). L’après-midi même, les deux coprésidents de l’Acid expliquaient avoir pris acte de ce témoignage de «faits graves», méconnus de l’association auparavant, en mettant en retrait la personne concernée.

La veille, une information révélée par Téléram