Un invraisemblable fatras. C’est ce qu’on retient, sept ou huit secondes avant de laisser opérer le béat black-out qui suit désormais le visionnage de la plupart des blockbusters contemporains, de Black Panther 2. A l’opposé du premier film consacré au héros africain de Marvel et à l’utopie afro-futuriste dont il est à la fois le héros et le soldat protecteur, Wakanda Forever n’a de suite que la fonction, le mandat – l’attribution. C’est immédiatement perceptible concernant le versant politique du film, qui avait joué le rôle que l’on sait dans l’engouement critique et public – jusque dans des projections événementielles en Afrique du Sud et en Ethiopie – du premier épisode. De fait, Black Panther (2018) tenait la route, idéologiquement, à la fois dense et pertinent dans sa façon d’entrelacer diverses questions brûlantes de la nation afro-américaine, plus spécifiquement les méthodes d’action contre un Etat raciste qui vous opprime, de la lutte armée à la transcendance humaniste. Lasse, cette suite extraordinairement laborieuse s’emmêle façon nœud celtique, jusqu’à perdre son intrigue dans une sorte de realpolitik qui précipite le film dans un singulier cul-de-sac idéologique autant que narratif, puisque le statu quo au début et à l’issue de la guéguerre au centre de l’histoire est rigoureusement le même.
Chantage d’une autre nation
On s’explique. Après la disparitio