Francis ne sait plus trop où va son couple avec Sonia, sa compagne depuis dix ans. Perdu, mal dans sa peau, doutant de ses capacités, il sombre encore de vingt étages quand refait surface dans sa vie Ti-Kong, un type muni d’un pénis démesuré qui est simultanément ex-acteur porno, ex-champion de kung-fu et ex de Sonia. Après une dispute, Sonia quitte Francis. Mais pendant la nuit, Ti-Kong est émasculé à l’aide d’un sabre et les soupçons se portent immédiatement sur le petit ami jaloux et éconduit. On ne va pas se mentir : on a failli arrêter au bout de dix minutes. Délire nonsensique toutes aiguilles dans le rouge sur fond de crise du mâle moderne, Zénithal, c’est 800 gags de 40 tonnes pièce balancés sans tri préalable à l’écran et filmés comme autant de micro-sketchs névrotiques. Jean-Baptiste Saurel et sa co-scénariste Elodie Wallace font feu de tout bois, chaque ligne de dialogue étant abordée comme une opportunité de vanne – hilarante, éculée, consternante ou totalement incompréhensible, au choix.
Et puis de manière tout à fait étrange, on se laisse prendre au charme du truc. A cette histoire où l’on croise des influenceurs sushi brésiliens, des savants fous cherchant à détruire la Lune et des armées de masculinistes s’entraînant dans des hangars à frapper des piñatas en forme de vagin. C’est parfois lourd, souvent épuisant, mais il s’en dégage quelque chose, au final, d’assez rafraîchissant. Une sorte de croisement contre-nature entre le haut du panier de la comédi