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Etude

Conditions de travail, subventions, effectifs: les centres photographiques s’essoufflent

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Le réseau Diagonal, qui réunit 27 lieux culturels de production et de diffusion de la photographie en France, a publié un rapport pointant des conditions difficiles et la précarisation de ses employés.
Lors d'une présentation jeune public des expositions «Syrialism» et «Live, Love, Refugee» Omar Imam, à la Maison des associations de Carcassonne en 2021.
publié le 3 octobre 2023 à 5h08

Les photographes, seuls parents pauvres de la photographie ? Si de nombreuses études pointent depuis plus de dix ans la précarisation du métier (baisse des commandes de presse et d’institutionnel, baisse des revenus, difficultés à se faire payer…), un rapport du réseau Diagonal – organisme hexagonal réunissant plus de 27 lieux culturels de production et de diffusion de la photographie – montre que les équipes travaillant dans ces structures sont aussi à la peine. Soutien des artistes et photographes, ces petits opérateurs culturels mettent en place sur le territoire une grande palette d’actions : organisation de résidences, expositions, festivals… De Givors à Guingamp, de Lectoure à Mons-en-Barœul, de Pontault-Combault à Niort, ils jouent aussi un rôle clé dans la formation à l’image de publics variés (écoles, milieu de la santé, insertion professionnelle, demandeurs d’asile, étrangers primo-arrivants…).

Mais derrière l’apparence d’un écosystème dynamique, ces professionnels de la photographie eux aussi s’essoufflent. Paru ces jours-ci, le rapport du réseau Diagonal fait état de conditions de travail difficiles, dans un contexte plus large d’instabilité. «Notre sondage a recueilli le témoignage de 90 salariés, rapporte Erika Negrel, directrice de Diagonal, c’est une niche, mais cet échantillon est aussi représentatif de toutes les professions dans le domaine des arts vi