Menu
Libération
Critique

Crime organisé, pressions, gros sous… «L’Empire», plongée édifiante dans le business du rap français

Réservé aux abonnés

Les journalistes Paul Deutschmann, Simon Piel et Joan Tilouine ont longuement enquêté sur le milieu du rap et en livrent un récit fou, chiffré et passionnant.

Le groupe PNL a fait plier l’industrie en un claquement de doigts. (DR)
ParRachid Laïreche
Reporter au service société
Publié le 30/10/2025 à 19h30

Les histoires tournent toujours dans les lieux de pouvoirs. Des rumeurs qui enflent à la vitesse des clics et mélangent la réalité, le mensonge et le légendaire. Le rap français est un lieu de pouvoir. Il suffit de traîner dans les coulisses pour le comprendre. Les «à ce qui paraît» fusent. Les noms des gros vendeurs (SCH, Ninho, Booba, PNL, Gims, etc.) reviennent en boucle. Des histoires dangereuses, de gros sous, parfois drôles ou humiliantes ; des histoires de concurrences, de trouilles et de jalousies. La musique passe parfois au second plan. Les freestyles et les morceaux laissent le champ aux frictions et aux faits divers.

L’Empire, ouvrage au titre bling-bling, écrit par trois gars, Paul Deutschmann, Simon Piel, Joan Tilouine, met fin aux rumeurs. Les trois journalistes ont traîné durant des mois dans le business du rap français – la musique qui fait exploser tous les compteurs, la plus écoutée du pays. Une plongée folle, chiffrée et passionnante. Elle met des mots sur les «à ce qui paraît». Le fan lointain