320 festivals et un seul été. Notre sélection est fournie, mais elle semble chiche au regard des quelque 7 000 festivals de musique, de théâtre, de danse ou de cerf-volant qui innervent chaque année le territoire national.
Ce bouillonnement culturel porté par l’énergie d’équipes surinvesties, souvent bénévoles, ne doit pourtant pas faire oublier les rendez-vous manqués. Car après les années Covid et l’inflation, place cette année au rouleau compresseur des Jeux olympiques. En mobilisant une grande partie des forces de l’ordre, il empêche de fait la tenue d’événements concomitants.
Au-delà d’annulations pures et simples (Fnac Live, Lollapalooza…), de nombreux rendez-vous ont été contraints de réduire leur format ou de décaler leurs dates. Adaptations parfois coûteuses, bousculant tout un écosystème, avec au final, des résultats incertains.
Cette année donc, une fois de plus, le secteur festivalier est sommé de s’ajuster, de faire avec moins - jusqu’à quand ? Comme le rappelle joliment Latifa Laâbassi, chorégraphe et directrice de festival, cela fait pourtant du bien d’entendre aussi des chuchotements, au côté des cris et hurlements : «Il y a d’autres flammes à tenir.»