L’info est passée totalement inaperçue – il faut dire, il ne s’agit que de quelques végétaux. Mais en octobre, le château de Versailles a signé une «convention pluriannuelle» avec l’ambassade du Qatar pour la replantation de son parc. Une intervention sur l’allée des Paons, située dans un secteur fortement touché par la tempête de 1999, qu’il s’agit de repeupler avec des ormes, «essence qui était celle de cette allée au XIXe siècle». Tout cela grâce aux 150 000 euros offerts par l’émirat gazier (chaleureusement remercié par la présidente, Catherine Pégard), lequel n’en finit pas de ripoliner son image de mécène éclairé, intéressé par tout un tas d’initiatives culturelles made in France, et bien décidé à ne pas se laisser manger le morceau par son rival des Emirats arabes unis (EAU). Citons ainsi l’ancien couvent des Franciscaines à Deauville, dont le Qatar est un des mécènes d’honneur, et qui grâce à une rénovation chiffrée à 23 millions d’euros (on ne connaît pas le montant de la contribution de l’émirat) a rouvert ses portes en mai dernier sous la forme d’un «nouveau lieu culturel innovant». Ou, plus lointainement, les (assez décriées) fontaines des Champs-Elysées dessinées par les frères Erwan et Ronan Bouroullec, dont le chantier a coûté 6,3 millions d’euros, 4 d’entre eux é
Analyse
Diplomatie culturelle: les pays du Golfe à la manne œuvres
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Au Louvre Abou Dhabi, en 2019. (Karim Sahib /AFP)
publié le 7 janvier 2022 à 21h23
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