Dans une façade d’immeuble constellée de trous, en Bosnie. Dans les textos d’Amir depuis Gaza bombardée : «Moi je fais mon devoir d’adulte : ne pas tomber dans la haine.» Dans les 56 petits éclats d’obus fichés dans le corps d’Inès depuis son enfance, qui a l’élégance de rire en répétant les paroles de son médecin : «A la radiographie, votre corps ressemble à un fromage suisse !» Dans l’angoisse qui fige les yeux de Hala, fille de militant communiste torturé à mort par la police d’Assad, quand elle raconte le moment de passer la frontière syrienne vers une vie d’exil en France : «La sensation qu’une balle allait traverser ma tête m’accompagnait partout en Syrie, dans la rue, dans les fêtes. Je ne m’en suis rendu compte qu’au moment de quitter le pays, quand elle s’est envolée.»
La guerre est au cœur des trois épisodes de Radio Live (Vivantes, Nos vies à venir et Réuni.es), le remarquable spectacle d’Aurélie Charon, productrice à France Culture, porté sur scène pendant une semaine à Avignon et qui s’apprête à commencer une