Lundi 9 octobre, dans l’amphithéâtre archi plein de l’Institut national d’histoire de l’art (Inha), l’Association internationale des critiques d’art (Aica) a salué la singularité des travaux de deux critiques. Alors que neuf candidats s’étaient prêtés au jeu du Pecha Kucha, une performance orale de 6 min 40 s, le jury réuni pour cette 11e édition du Prix de la critique d’art, dont Libération est partenaire, a salué la performance de la jeune chercheuse en histoire de l’art Elora Weill-Engerer. Nous publions ci-dessous son intervention dans son intégralité, consacrée à un travail de recherche sur «Les identités roms dans l’art contemporain» à l’occasion d’une thèse sous la direction de Pierre Wat et Elvan Zabunyan. Un prix spécial a par ailleurs été remis à notre confrère Eric Loret, signature régulière des pages livres de Libé, pour son essai monographique sur la jeune artiste israélienne Mili Pecherer.
«Les identités roms dans l’art contemporain», par Elora Weill-Engerer
«Pour le prix Aica, nous devions choisir entre deux catégories : l’artiste ou la tendance. Je souhaitais présenter une sélection d’artistes d’origine manouche, sinté, gitane, gitane – rom –, ce qui, dans le grand ballet des identités joué par l’art contemporain, correspondait plus à la seconde qu’à la première catégorie. Pourtant, j’avais du mal à voir dans mon sujet une véritable tendance. En tout cas pas dans le sens où je comprenais ce terme : une mode