Depuis la campagne démocrate entre Hillary Clinton et Barack Obama en 2008, Edouard Caupeil documente les stigmates du racisme aux Etats-Unis. Il explique son attrait pour l’histoire afro-américaine et les questions raciales en citant James Baldwin : «L’histoire c’est le présent.» Ces photographies font partie d’un corpus qui regroupe trois reportages américains réalisés avec le journaliste Nicolas Bourcier. Les deux autres volets concernent Mound Bayou, première ville entièrement afro-américaine fondée en 1887 dans l’état du Mississippi et la route 61 qui fut la voie de l’émancipation pour les noirs du Sud, de la Nouvelle Orleans à la frontière canadienne.
Extrait de Chassés de la lumière de James Baldwin : «Car s’il est difficile de se libérer des stigmates de la négritude, il est évidemment aussi difficile de survivre aux illusions de la blancheur.» Edouard Caupeil qui a choisi cette citation en prologue de son livre la commente : «L’illusion de la négritude et l’illusion de la blancheur sont deux concepts forts qui insistent sur le fait que la différence de race ne repose que sur une construction intellectuelle imposée par les dominants. Tout le monde en est victime.»
Le livre Illusions qui regroupe les trois séries américaines d’Edouard Caupeil est édité aux éditions Contrejour. Il est actuellement en prévente.
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