Et nous voici repartis pour une trentaine de séances avec le docteur Dayan, fatigué, mal rasé, solitaire, un chouïa déprimé, désormais confiné dans un joli pavillon arboré du Pré-Saint-Gervais, après son divorce. Quand la saison débute, le médecin n’est pas au mieux de sa forme, et c’est sans doute l’une des qualités de la série que de permettre aux spectateurs de compatir autant au sort des patients qu’à celui de leur soignant, de suivre autant les envolées de paroles des uns que les interventions de l’autre – le tout étant de se sentir suffisamment concerné par ce qui, par nature, ne nous regarde pas : une relation duelle. Si la saison 1 était une adaptation de la série israélienne Be Tipul, conçue en 2005 par Hagai Levi, la saison 2 continue de s’y adosser sérieusement, tout en s’autorisant à inventer de toutes pièces un nouveau personnage : celui d’une psy médiatique et réservée, jouée avec maestria et souplesse par Charlotte Gainsbourg.
«Quand les textes sont au plus près de l’original, c’est parce qu’ils sont très bons. Simplement, il y a eu des moments où ça ne collait plus, dix-sept ans d’écart, c’est un gouffre, il fallait prendre davantage de libertés avec la matrice israélienne pour susciter des coïncidences entre les deux versions», se souvient Emmanuel Salinger, consultant scénariste sur