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Libération
Comédie dramatique

«Family Therapy» de Sonja Prosenc : tableau de classes

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Autour du thème récurrent de la famille bourgeoise assaillie par ses démons et ébranlée par la figure de l’étranger, la cinéaste slovène livre un long métrage chic ethnographique, à l’esthétique décadente. En salles mercredi 27 août.
Aliocha Schneider incarne la figure de l'étranger, fantasme de fils prodigue de la famille bourgeoise. (Tajine Studio)
publié le 26 août 2025 à 22h15

Le système nominal de la politique des auteurs a d’avantageux qu’il permet de prendre nos références pour des réalités : les noms d’autres cinéastes font des arguments intelligibles en défense ou en défonce d’un film à critiquer. Par exemple, Pier Paolo Pasolini a fait Théorème et est considéré comme un auteur. Tandis que Philippe de Chauveron, non, qui a réalisé A bras ouverts et Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? Pourtant leurs thèmes sont proches, et pas loin de Family Therapy. Même mystique de la famille bourgeoise assaillie par ses démons, la différence, la névrose sociale, la transgression.

La figure de l’inconnu, excitante puisque extérieure, et la figure de l’étranger, terrifiante parce qu’exogame, se confondent en un seul et même fantasme d’ange exterminateur et de fils prodigue (ici incarné par Aliocha Schneider). Family Therapy se réclame donc absolument de