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Libération
Rétrospective

Fermeture de Beaubourg : cinq expositions qui ont marqué l’histoire du centre et de l’art

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A quelques mois de la fermeture complète du centre Pompidou pour au moins cinq ans, retour sur des projets hors normes qui ont fait la réputation du musée parisien.
Au printemps 1977, la toute première exposition au centre Pompidou. (Centre Pompidou, MNAM-CCI Bibliothèque Kandinsky, Dist. GrandPalaisRmn)
publié le 7 juin 2025 à 6h00

1977 : «le Crocrodrome de Zig et Puce»

Au printemps 1977, c’est la toute première exposition au centre Pompidou. Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Daniel Spoerri et Bernhard Luginbühl élèvent au rang d’œuvre d’art un tas de ferraille phénoménal au milieu du forum. C’est «la rue qui entre au musée» résument à l’époque les artistes. Car «toujours un peu en accord [mais point trop] avec la sécurité et les impératifs de Beaubourg», ils veulent ébranler l’institution muséale en accouchant d’une gigantesque installation vociférante dans laquelle les visiteurs sont invités, comme dans un train fantôme, à circuler à bord de petits wagonnets. Saint Phalle et Tinguely, avec la bénédiction de Pontus Hulten, le premier directeur du centre, conçoivent la proue (une tête de dragon à la mâchoire articulée) et le ventre de la bête. C’est avec ce même trio infernal que le centre Pompidou renoue aujourd’hui pour la première exposition qu’il organise au Grand Palais, qui abritera durant la période de travaux ses expos temporaires («Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten», du 20 juin au 4 janvier 2026).

1985 : «les Immatériaux»

«Comment en sommes-nous arrivés là ? Est-ce grave ? Très grave mais il est inutile d’en faire une maladie», ironisait le critique d’art Hervé Gauville dans les