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Répétitions

Festival d’Avignon : «Hécube, pas Hécube» de Tiago Rodrigues, Troie dimension

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Dans sa dernière création, écrite pour la Comédie-Française, Tiago Rodrigues s’inspire d’Euripide et raconte la vie chamboulée d’une comédienne en soif de justice. «Libération» a assisté aux répétitions, percutées par la campagne législative.
«Hécube, pas Hécube» de Tiago Rodrigues. (Christophe Raynaud de Lage)
publié le 29 juin 2024 à 14h38

Est-ce une bonne journée pour faire la connaissance de Nadia Roger, comédienne qui joue du Euripide, mère d’Otis, 12 ans, victime de gravissimes maltraitances dans l’institution supposée sinon soigner son autisme sévère, du moins lui apporter protection et aide ? Est-ce une bonne journée pour rencontrer ce personnage de fiction qui n’est pas du tout en quête d’auteur puisque Tiago Rodrigues lui a écrit une pièce, Hécube, pas Hécube, ni en quête d’interprète dès lors qu’Elsa Lepoivre fait plus que l’incarner, qu’elle empoigne cette mère à bras-le-corps, comme on le découvrira lors des répétitions. Le besoin de justice de Nadia Roger est irrépressible. A travers son fils, c’est bien pour l’ensemble des plus vulnérables qu’elle se bat, ceux qui sont dans l’impossibilité de dire la négligence et les coups, et que la société maltraite le plus comme en témoignent les scandales dans beaucoup d’Ehpad, et donc certaines institutions qui accueillent des autistes, la pièce s’emparant d’un drame véritable dont Tiago Rodrigues a été témoin lorsqu’il répétait Dans la mesure de l’impossible à la Comédie de Genève et qui a secoué la société suisse.

«Théâtre service public»

La veille au soir, le président Macron a dissous l’Assemblée. Au matin de cette décision, lorsqu’on rencontre Tiago Rodrigues, et deux des sept inte