Et donc, ça ressemble à quoi, le «théâtre populaire», celui qui, selon Jean Vilar, ne s’adresse pas à une classe spécifique de spectateurs, fût-elle «ouvrière», comme on le disait jusque dans les années 70, mais à tous, possiblement rassembleur, transcendant les différences et les oppositions et fondant la diversité des spectateurs dans une belle unité, certes éphémère ? Et donc, ça ressemble à quoi, ce théâtre introuvable mais qui fut le rêve de tant de grands metteurs en scène de Vilar à Mnouchkine en passant par Patrice Chéreau, et susceptible d’aimanter celles et ceux qui disent ne jamais mettre les pieds dans une salle ? Après la représentation inaugurale de Lacrima, première création de Caroline Guiela Nguyen depuis qu’elle a pris la direction du Théâtre national de Strasbourg l’année dernière, l’une des réponses possibles se dessinait tandis que les spectatrices et spectateurs restaient par grappes sur le trottoir, fortement émus voire bouleversés, à
Théâtre
Festival d’Avignon : «Lacrima» de Caroline Guiela Nguyen, grand art scénique et vieilles dentelles
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La pièce passe des dentellières d'Alençon aux ateliers de broderies indiens. (Christophe Raynaud de Lage)
par Anne Diatkine
publié le 3 juillet 2024 à 17h31
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