Un an après le début de la guerre en Ukraine, Libération donne la parole et la plume aux habitants et aux réfugiés d’un pays meurtri, avec «le Libé des Ukrainiens». Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque, lundi 20 février.
Depuis le début de l’offensive russe, la liste des destructions du patrimoine ukrainien ne cesse de s’allonger. Au point que la rapporteuse des Nations unies pour les droits culturels, Alexandra Xanthaki, a dû rappeler que derrière l’annexion de territoires, l’objectif de l’invasion était aussi «la destruction progressive de toute vie culturelle». Progressive et systématique, tant il devient évident qu’il s’agit, dans la stratégie russe, d’ébranler les fondements de la culture ukrainienne, alors que le pays se démène depuis le début de la guerre pour faire réémerger son identité propre.
Vol à grande échelle
Lors de sa dernière mise à jour, le 8 février, l’Unesco recensait 238 sites endommagés, tandis que quelques jours plus tôt, il inscrivait la ville d’Odessa – où le musée des Beaux-Arts et le musée d’Art moderne ont, entre autres, été visés – au registre du patrimoine mondial. L’inventaire dressé par le ministère de la culture ukrainien est