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Série

«Hippocrate 3», mais où sont donc les brancards ?

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La série dépeint un hôpital au bout du rouleau après la crise du Covid, qui manque de tout et où les héros se débattent dans des urgences tendance «Mad Max».
Chloé Antovska (Louise Bourgoin), soignante en désobéissance civile. (Rémy Grandroques/Canal +)
publié le 8 novembre 2024 à 17h42

Les deux premières saisons de la formidable Hippocrate s’ouvraient sur des calamités. Une maladie qui s’empare des médecins de l’hôpital Poincaré de Garches et laisse les nouveaux internes seuls aux manettes (saison 1). Ou une canalisation qui pète et donne une forme physique au système de santé qui prend l’eau (saison 2). Ici, ce qui marque, c’est le calme. Le vide. «Vous remarquez rien ? Ici ? Là ? Non ? Rien, vous remarquez rien ? pointe à bout de nerfs le directeur des urgences, Brun (Bouli Lanners). Il n’y a personne. Il n’y a personne parce que c’est fermé. Et c’est fermé parce que les soignants sont fatigués. Vous êtes fatigués. Je suis fatigué.»

En avril 2021, la série se refermait sur l’irruption du Covid. Trois ans et demi plus tard, elle reprend au lendemain de cette crise qui a laissé tout le monde exténué. A l’extraordinaire de la pandémie, dite uniquement à travers les plaies qu’elle a laissées sur le personnel soignant, Thomas Lilti préfère l’ordinaire, le retour à la normale. Comme s’il fallait faire ce vide pour montrer où en est l’hôpital. Pas de catastrophe donc, juste l’été. Les vacances, le repos, soit pour les urgences,