Multiprimé en festival, dont Sundance et Deauville 2024, In the Summers a tout du premier film indé conçu pour ne déplaire à personne, sauf aux électeurs de Donald Trump. Ce qui fait déjà du monde en des temps où un rien de «spécifisme» est taxé de «wokisme», stigmate décadent utilisé par l’alt-right afin de nommer les boucs émissaires, seuls prétextes présentables à sa passion du néant. Alessandra Lacorazza, cinéaste queer d’origine mexicaine, filme un récit de frontière (le Nouveau-Mexique), d’un temps qui s’écoule suivant les pointillés : quatre parties, quatre étés des deux sœurs, Eva, la cadette, l’âme artiste, et Violeta, la surdouée garçon manqué. Elles sont en visite à Las Cruces chez leur père divorcé dans son home avec piscine, lequel se transforme selon le mouvement exactement contraire des gamines, de plus en plus abîmé et en bordel à mesure que les filles s’affirment et grandissent.
Au gré d’ellipses béantes entre la petite enfance, l’adolescence et l’âge adulte, la fiction assommée de chaleur étale d’In the Summers dép