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Libération
Coup de jeune

Jack Lang, en lice pour un nouveau mandat, veut relancer l’Institut du monde arabe

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L’ex-ministre de la Culture brigue, à 83 ans, un quatrième mandat à la tête de l’institution. Alors que Jean-Yves Le Drian entend le concurrencer, le président sortant a annoncé une nouvelle vague d’acquisitions et une rénovation du musée.
Jack Lang salue Elisabeth Borne à Paris, le 30 janvier. (Emmanuel Dunand/AFP)
publié le 2 février 2023 à 19h12

«On ne serait pas ici si un certain ministre de la Culture qui porte mon nom n’avait proposé, en 1981, l’idée d’un musée du monde arabe à François Mitterrand», a rappelé Jack Lang, en conclusion de la conférence de presse organisée le 2 février au 9e étage de l’Institut du monde arabe pour ouvrir officiellement un nouveau chapitre de sa longue histoire. Manière de rappeler la filiation naturelle l’unissant au «Beaubourg arabe» qui borde la Seine depuis 1987 et qui s’est doté, en 2016, d’une antenne à Tourcoing. Manière surtout pour celui qui, à 83 ans, entend briguer un quatrième mandat, de s’inscrire dans le temps long de l’histoire. Il ne s’agit pas d’un «poste mais d’une mission» a justifié le président Lang, qui n’a pas prononcé le nom de son concurrent, l’ancien ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dont nos confrères du Monde ont révélé qu’il était lui aussi candidat à la présidence du très politique Institut du monde arabe.

C’est Emmanuel Macron qui tranchera, le 1er mars prochain, à l’occasion d’un décret présidentiel. En attendant, ce jeudi, sur le toit de l’IMA, Jack Lang pouvait compter sur sa garde rapprochée : de Claude Mollard, son fidèle conseiller depuis les années 80, architecte de l’ombre de sa politique culturelle et grand apôtre de la décentralisation qui a repris du service en 2013