Christelle Morançais est désormais célèbre. Au-delà des coupes budgétaires de grande ampleur que la présidente des Pays-de-la-Loire a choisi d’opérer sur les secteurs associatifs et culturels (entre autres), son désaveu de l’idée même d’un service public est retentissant. Les arbitrages définitifs pour 2025 vont tomber vendredi 20 décembre. «J’ai touché à un tabou français», admettait-elle dans le Figaro mardi 17 décembre. Iconoclaste ? Pas vraiment. Car sur l’ensemble du territoire, certains élus alimentent comme elle depuis des années l’idée que la culture subventionnée serait le «monopole intouchable» de «nantis», «biberonnés à l’argent public», qui ne parleraient qu’à eux-mêmes. De quels lieux parlent-ils donc ? Pour Libération, à rebours d’un discours très libéral qui entend s’imposer au nom du bon sens et de la bonne gestion, plusieurs artistes rendent hommage aux structures culturelles de la décentralisation et à leurs équipes, dont le travail parfois peu visible leur a permis de se construire en tant qu’artiste et citoyen.
Le Channel à Calais
Par le metteur en scène de théâtre, Julien Gosselin, désormais directeur du théâtre de l’Odéon à Paris
«On l’entend tous, cette petite musique qui m