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«Je sais que ces lieux changent la vie» : face aux coupes budgétaires dans la culture, des artistes témoignent

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Contre les discours populistes, alors que les arbitrages drastiques au Pays-de-la-Loire et au-delà s’attaquent au service public de la culture, Julien Gosselin, Smaïl Kanouté, Anna Mouglalis et Jean-Luc Verna rendent hommage à ces lieux de la décentralisation qui ont joué un rôle majeur dans leur vie.
Le metteur en scène de théâtre Julien Gosselin, la comédienne Anna Mouglalis, le plasticien, designer et chorégraphe Smaïl Kanouté et le plasticien Jean-Luc Verna. (Philippe Huguen. Edouard Monfrais-Albertini. Anne-Christine Poujoulat/Hans Lucas. AFP. DR)
publié le 19 décembre 2024 à 15h02

Christelle Morançais est désormais célèbre. Au-delà des coupes budgétaires de grande ampleur que la présidente des Pays-de-la-Loire a choisi d’opérer sur les secteurs associatifs et culturels (entre autres), son désaveu de l’idée même d’un service public est retentissant. Les arbitrages définitifs pour 2025 vont tomber vendredi 20 décembre. «J’ai touché à un tabou français», admettait-elle dans le Figaro mardi 17 décembre. Iconoclaste ? Pas vraiment. Car sur l’ensemble du territoire, certains élus alimentent comme elle depuis des années l’idée que la culture subventionnée serait le «monopole intouchable» de «nantis», «biberonnés à l’argent public», qui ne parleraient qu’à eux-mêmes. De quels lieux parlent-ils donc ? Pour Libération, à rebours d’un discours très libéral qui entend s’imposer au nom du bon sens et de la bonne gestion, plusieurs artistes rendent hommage aux structures culturelles de la décentralisation et à leurs équipes, dont le travail parfois peu visible leur a permis de se construire en tant qu’artiste et citoyen.

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