«Mais qu’est-ce qu’il fait lui ? Vas-y mec, tu peux passer, oh ! Bref, j’en étais où ?» Meryl est très occupée. Ce soir, elle tourne un clip et doit impérativement s’acheter une tenue. Alors, cette interview aura lieu en visioconférence depuis la Martinique, pendant qu’elle est en train de conduire. Ça tombe bien, le trajet est assez long, la circulation dense, et la rappeuse et chanteuse de 28 ans sait faire plein de choses en même temps. Elle a calé son téléphone à droite du volant, prête à parler de son premier album, Caviar, à paraître le 14 juin. Avant cela, elle se produira entre autres au festival parisien We Love Green le vendredi 31 mai, histoire de se déployer sur tous les fronts artistiques en même temps, sur plusieurs continents.
Pas du genre à chômer, Meryl apparaît déterminée à passer un cap, jure qu’elle est la meilleure rappeuse de sa génération, que son album à venir est un futur classique. L’avenir proche le dira. Ce qui est certain, c’est qu’elle a forcé le respect, s’est faite un prénom grâce au charbon dans un milieu musical pas franchement clément avec les artistes antillais. «Ah oui, je disais donc que le zouk, le dembow, le dancehall, la soca, toutes ces musiques influencent le monde, et ça n’est jamais nous les stars. C’est toujours Drake ou je-