Depuis ce lundi 2 juin se tient au tribunal de Bobigny un procès historique. Un tournant pour l’histoire du jeu vidéo qui voit s’ouvrir le premier procès de harcèlement moral et sexuel depuis les débuts de l’ère #MeToo dans le secteur. Pour la première fois, des prévenus doivent s’expliquer. Aux Etats-Unis, les quelques procédures lancées contre Activision, notamment, se sont réglées à l’amiable, dans le silence. Ici, le quotidien britannique The Guardian a envoyé un journaliste, la presse spécialisée américaine contacte les Français pour essayer de savoir qui couvre le procès. On pouvait espérer une réaction à la hauteur du séisme provoqué, en juillet 2020, par les récits de harcèlements et d’agressions sexuelles au siège d’Ubisoft, à Montreuil.
Depuis lundi se tient le procès d’hommes qui ne comprennent rien, qui ne se souviennent pas, d’hommes qui regrettent d’un côté ce qu’ils nient avoir fait de l’autre. Au terme des deux premiers jours d’un procès qui ont vu Tommy François et Serge Hascoët se succéder à la barre, les regret