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Justice

Au procès Ubisoft : «J’aurais aimé qu’on m’arrête, qu’on me dise que ce que je faisais n’allait pas, qu’on me sanctionne»

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A Bobigny s’est ouvert ce lundi 2 juin le premier procès pour harcèlement moral et sexuel du secteur du jeu vidéo. A la barre, les anciens cadres Tommy François et Serge Hascoët ont fait part de leur nostalgie d’une époque où «on s’amusait» et ont nié les faits, évoquant des «quiproquos» et une «affaire de perception».
Tommy François, ancien vice-président du service Edito d'Ubisoft, quitte la salle d'audience au palais de justice de Bobigny, le 2 juin 2025. (Xavier Galiana/AFP)
publié le 4 juin 2025 à 8h49

Depuis ce lundi 2 juin se tient au tribunal de Bobigny un procès historique. Un tournant pour l’histoire du jeu vidéo qui voit s’ouvrir le premier procès de harcèlement moral et sexuel depuis les débuts de l’ère #MeToo dans le secteur. Pour la première fois, des prévenus doivent s’expliquer. Aux Etats-Unis, les quelques procédures lancées contre Activision, notamment, se sont réglées à l’amiable, dans le silence. Ici, le quotidien britannique The Guardian a envoyé un journaliste, la presse spécialisée américaine contacte les Français pour essayer de savoir qui couvre le procès. On pouvait espérer une réaction à la hauteur du séisme provoqué, en juillet 2020, par les récits de harcèlements et d’agressions sexuelles au siège d’Ubisoft, à Montreuil.

Depuis lundi se tient le procès d’hommes qui ne comprennent rien, qui ne se souviennent pas, d’hommes qui regrettent d’un côté ce qu’ils nient avoir fait de l’autre. Au terme des deux premiers jours d’un procès qui ont vu Tommy François et Serge Hascoët se succéder à la barre, les regret