Dans le jeu vidéo, on ne fait pas grève. Cela n’est pas poli et, pendant longtemps, l’idée même de se syndiquer paraissait saugrenue. Mais les temps changent. Et après un premier débrayage courant février, les salariés français d’Ubisoft sont appelés à manifester leur colère pendant trois jours, à partir de ce mardi 15 octobre.
Attaqué en Bourse, malmené par les joueurs, Ubisoft doit maintenant faire face à la défiance très publique de ses employés. Pour l’occasion, les syndicats représentatifs au sein de l’entreprise font front uni : Solidaires informatique, le Syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo, la CFE-CGC, la CGT et le Printemps écologique appellent tous à la grève.
Ensemble, ils dénoncent la décision «arbitraire» de la direction d’Ubisoft de revenir sur les accords portant sur le télétravail en imposant le retour du présentiel à trois jours par semaine minimum. Pour tous, sans distinction des situations personnelles, que l’on travaille à Paris, Annecy, Montréal ou Singapour. Jusqu’alors, le télétravail faisait partie des attraits d’Ubisoft. Beaucoup d’employés vantent la façon dont le groupe s’