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Jeux vidéo

Chez Ubisoft, un syndicat appelle à la grève après une déclaration qui ne passe pas

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Solidaires informatique a appelé à débrayer le 27 janvier, chose rarissime dans le monde du jeu vidéo. En cause notamment, un courrier du patron, Yves Guillemot, qui imputerait aux employés la mauvaise passe que traverse l’entreprise.
Ubisoft se trouve depuis plusieurs mois dans une situation compliquée, au point que le cours de l’entreprise se trouve chahuté en Bourse. ( Frederic J. Brown/AFP)
publié le 18 janvier 2023 à 11h43

Dans le secteur du jeu vidéo, un appel à la grève est perçu comme très impoli. Ça ne se fait tout simplement pas, pas plus que d’être syndiqué, d’ailleurs. Alors ce n’est pas tout à fait neutre qu’un syndicat national, Solidaires informatique, appelle les salariés d’Ubisoft Paris à débrayer le vendredi 27 janvier. En cause, une déclaration du patron du géant français du jeu vidéo, Yves Guillemot, jugée «catastrophique» par le syndicat, dans laquelle il semble tenir les employés d’Ubisoft pour responsable de la mauvaise passe que traverse l’entreprise.

Dans une prise de parole publique, davantage destinée aux marchés financiers qu’aux joueurs, Guillemot a pris acte la semaine dernière de la situation compliquée que traverse Ubisoft depuis plusieurs mois, au point que le cours de l’entreprise se trouve chahuté en Bourse. Jugeant les résultats des deux jeux sortis l’an dernier «décevants», le patron y expliquait qu’il était nécessaire qu’Ubisoft se recentre sur ses licences les plus prometteuses (il parle de «méga marques») et a annoncé la suppression de trois projets non annoncés. Annulations qui viennent s’ajouter aux quatre autres jeux tués dans l’œuf quelques mois plus tôt, lorsque la rumeur d’un possible rachat de l’entreprise bruissait (situation calmée par l’injection de 300 millions d’euros du chinois Tencent en septe