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Jeu vidéo

«En comprimant le temps et l’espace, je voulais atteindre la forme minimale du jeu»

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Luis Antonio, concepteur de «Twelve Minutes», revient sur les coulisses d’une création en germe depuis 2014.
Dans le huis-clos de «Twelve Minutes» (Annapurna Interactive)
publié le 3 septembre 2021 à 17h45

Lisboète expatrié à San Francisco, Luis Antonio signe avec Twelve Minutes le premier jeu en son nom propre après plus d’une dizaine d’années passées dans l’industrie. Sortie d’une école d’art, il a effectué ses premières armes au sein de deux paquebots du jeu vidéo, d’abord Rockstar Games au Royaume-Uni, puis Ubisoft à Québec, avant de rejoindre l’indépendant Jonathan Blow sur The Witness (2016), un des puzzles game les plus importants de la dernière décennie, dont il assurait la partie artistique. A quelques heures de la sortie de Twelve Minutes, il accepte de lever un peu le voile sur les coulisses d’une création en germe depuis 2014.

Rarement un jeu indépendant n’a été aussi mis en avant et attendu que Twelve Minutes. Comment vous sentez-vous à quelques minutes des premiers retours critiques ? Et comment ce qui a débuté comme une aventure en solitaire a grossi au point de se retrouver avec trois vedettes hollywoodiennes au casting ?

C’est clair qu’il y a une certaine nervosité de mon côté. Le jeu est tel qu’il est, il y a des points réussis et d’autres qui, à n’en pas douter, pourraient être améliorés… Ma crainte, c’est que le casting de stars ne trompe un peu les gens, que