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Libération
Très belle surprise

«Foretales», le conte est bon

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La dernière création du studio nantais Alkemi reprend les codes d’un jeu de cartes à la Disney, mais d’une façon nouvelle et très réussie.
«Foretales» est un jeu de cartes et un jeu de plateau vidéo.
publié le 1er octobre 2022 à 2h35

Foretales est un conte. L’histoire d’un petit voleur, volatile sans grande envergure, qui, pris de visions d’apocalypse, s’improvise homme providentiel pour épargner un destin funeste aux habitants d’un royaume médiéval. Une aventure sous très forte influence Disney, tant il est difficile de ne pas établir de filiation entre le physique de ce Volepain et celui du Robin des bois caché sous un bec pour approcher Belle Marianne. Mais loin de desservir le jeu, ces figures familières tiennent lieu de points de repère. Foretales ne brille pas par ce qu’il dit, mais par la façon dont il le fait. Formidablement nouvelle.

Si Foretales est un conte, c’est aussi un jeu de cartes, et un jeu de plateau vidéo. Tout s’y passe par l’entremise de systèmes de pioche, de défausse et de combinatoire. Au centre du plateau, sont disposées entre trois et six cartes «lieux». C’est là, sur ce modeste espace que l’on navigue dans le récit en y déposant des cartes (compétences, ressources). Que l’on glisse une carte «oreille indiscrète» sur une place de marché, et l’on soutirera un «vilain secret» bien utile pour faire chanter des miliciens trop agressifs et s’épargner un combat. Que l’on joue de ses «mains agiles» dans une taverne et l’on dénichera de la nourriture, au risque de se mettre la garde à dos les tours suivants.

Le premier délice que délivre Foretales tient à sa mécanique centrale, aux mystères de la combinatoire qui donne envie de tout essayer – convaincre, voler