Les fausses politesses ne durent qu’un temps. Quatre jours après avoir annoncé le départ de la quasi-intégralité de la rédaction de Gamekult, après leur reprise par Reworld, les journalistes de cet emblème de la presse vidéoludique ont été priés par leur nouveau propriétaire, lundi soir, de quitter précipitamment les lieux. Toute personne ayant fait valoir sa clause de cession devant interrompre son travail et ne plus remettre le nez dans les locaux sans attendre la fin d’un préavis qui courait jusqu’au 7 décembre. Des journalistes KO debout, chargés de faire leur carton en vitesse, «à l’américaine». La scène n’est pas passée inaperçue dans les rédactions voisines. Conséquence directe de cette «dispense d’activité» : la rédaction se voit privée de l’enregistrement de sa dernière émission, rendez-vous majeur du site et canal par lequel ils comptaient faire leurs adieux aux lecteurs. Un deuil empêché. Ultime crachat de Reworld et des Néron du brand content qui, en quelques années, ont incendié un journalisme web qui disparaît dans l’indifférence d’une industrie du jeu vidéo florissante.
L’ire du nouveau propriétaire aurait été nourrie par une émission spéciale, tenue jeudi soir, au cours de laquelle les rédacteurs en chef du site ont expliqué les raisons de ce départ groupé. Un discour