On est en février 1945, dans un petit village du Sonderjylland, près de la frontière allemande. Cinq ans que le Danemark a capitulé. Comme tant d’autres dans cette ancienne région allemande, Gerda est née de l’autre côté de la frontière. Infirmière discrète et appliquée, elle endure sans broncher les privations du quotidien, se disant que la vie est pire ailleurs. Jusqu’à ce qu’un vendredi soir, la Gestapo emporte son mari. Accusé de sabotage. Le début d’une course contre la montre pour essayer de le faire libérer. Dans ce village monde, Gerda, petit fichu rouge sur la tête, remue ciel et terre pour trouver une solution. Doit-elle se rapprocher des réseaux de contrebandiers, s’en remettre à un art de la débrouille et du troc ? S’agit-il plutôt de tenter de contacter la Résistance et espérer un coup de force pour libérer Ander ? Où vaut-il mieux compter sur ses proches ? Renouer avec ce père membre du parti nazi ou avec la famille bourgeoise de la meilleure amie de Gerda, en bons termes avec la Gestapo ? Ou un peu tout ça à la fois… Le temps est compté et chaque piste creusée par le joueur referme autant de portes qu’elle n’en ouvre.
Les panoramas de Gerda : A Flame in Winter disent beaucoup du climat exsangue de ce jeu dont les couleurs et la vie semblent avoir été avalées par un voile blême. D’immenses champs enneigés écrasés par un ciel si bas et blanc qu’il dissout la ligne d’horizon, une place de marché battue par le vent et le gel sur laquelle on se presse pour éc