Incroyable : le deuxième jeu vidéo le plus vendu de l’histoire aura une suite. Dans une industrie qui ne vit que pour ça, c’est une sacrée surprise. Depuis quarante-huit heures, il faudrait mimer l’étonnement, s’emballer, sauter sur place. D’abord parce que Rockstar s’apprêtait à annoncer GTA VI – boum, un article. Puis quand le studio a confirmé qu’il diffusera effectivement une bande-annonce en décembre – boum, un second article. Et puis tout ça donne également l’occasion d’expliquer pourquoi «tout le monde» attend le nouveau Grand Theft Auto comme le messie – boum, un troisième article sur rien ou presque. Magie de la circularité de l’information, la presse s’alimente toute seule sur la base d’une simple rumeur. Certes bien informée cette fois – en même temps, elle provient de Bloomberg, le dernier mass media américain ou presque à placer encore quelques billets sur le journalisme jeu vidéo quand l’ambiance est plutôt aux coupes claires partout ailleurs – mais combien de fois les sites «spécialisés» ont-ils fait la une sur cette même rumeur d’une imminence d’une possible annonce… suivie de rien du tout.
Une annonce qui a par ailleurs déjà été faite. Oui, ce n’est qu’un petit détail de rien du tout, mais Rockstar avait déjà confirmé «travailler activement» à une suite de GTA V dans un post de blog daté de février 2022. Quelques mois plus tard, ceux qui doutaient encore de l’existence d’un successeur pouvaient se perdre dans la diffusion de