It Takes Two est un jeu qui rend marteau. Ou clou, c’est selon. En fonction du personnage sélectionné, Cody ou May, monsieur ou madame, on fera joujou avec le bidon d’essence ou avec les allumettes, l’un s’occupera du micro quand l’autre sera la voix… Seule certitude offerte par ce gigantesque coffre à jouets, rien ne pourra se faire en solo. It Takes Two est un tandem, une machine entièrement pensée pour une balade à deux et on ne voudrait pas qu’il en aille autrement. Si la formule «deux manettes pour un canapé» est presque aussi vieille que le jeu vidéo, elle est devenue une rareté. Peu à peu éclipsée par des modes de jeux solos infatués, par du online où la coopération ne s’envisage qu’à travers des équipes nombreuses et des raids. Par une culture ludique qui privilégie le «contre» au détriment du «avec» – les hordes de jeu de tir serviciel, évidemment, mais aussi les sensations du moment type Among Us ou Fall Guys. Seul mais à plusieurs. Même s’il autorise le jeu en ligne, It Takes Two, lui, oblige à coopérer, et cela passe d’abord par un partage physique de l’espace : madeleine de l’écran splitté.
Bonheur sadique
Les joueurs y interprètent un couple au bord du divorce. Annonce accueillie par les pleurs de leur fille, tristesse si profonde qu’elle transforme les parents en poupées format Minipouss. Le double objectif –retrouver sa taille normale et resserrer les liens distendus du couple – donne lieu à une sorte de remake de Chérie, j’ai rétr