Les premières minutes de Ghost of Yotei laissent pantois. En de splendides cinématiques, le jeu nous raconte l’histoire d’une jeune femme consumée par la haine et le désir de vengeance après le massacre de sa famille par un groupe de seigneurs dissimulés derrière des masques du folklore japonais. Huit mois après la sortie d’Assassin’s Creed Shadows, dernière superproduction d’Ubisoft, le nouveau jeu de Sucker Punch rejoue quasiment trait pour trait le même récit, convoquant les mêmes symboles. Dans un déluge de feu et de cendres, Yotei fait la terrible démonstration de l’assèchement de l’imaginaire des blockbusters occidentaux qui, à force de tous puiser au même puits, se retrouvent si calibrés qu’ils en viennent à bégayer le même message. La situation est d’autant plus cocasse quand on sait que la jeune franchise de Sucker Punch est née en 2020 (Ghost of Tsushima) en modernisant la formule vieillissante du jeu action-aventure en monde ouvert défini par Assassin’s Creed et en s’installant enfin dans ce Japon féodal que tout le monde attendait de la série d’Ubisoft.
Riposte mortelle
Si le début de Ghost of Yotei résonne comme u