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«PES», «FIFA» : dans les jeux vidéo de sport, le ballon tourne en ronds

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Le modèle des packs payants donnant une chance d’acquérir des joueurs plus huppés est poussé à fond dans le successeur free-to-play de «PES». Une logique qui abîme les jeux de sport en les faisant dériver vers le modèle des jeux d’argent.
Un temps concurrent de Fifa, PES a dû innover dans ses approches pour survivre, dénaturant en partie l'esprit de ces jeux. (Eric Piermont/AFP)
publié le 16 septembre 2021 à 21h37

Septembre, c’est le temps des marronniers. La rentrée scolaire, l’ouverture de la saison de la chasse, l’arrivée des nouveaux jeux vidéo de sports. NBA 2K22 remplace le 21, Fifa 22 relègue le précédent au rang de breloque obsolète quand deux jours plus tôt il faisait partie de la trinité de jeux qu’on se refusait à désinstaller. Tous les ans, des millions de joueurs – dont on fait partie – repassent gaiement à la caisse pour obtenir une précieuse mise à jour des effectifs et quelques modifications de gameplay (meilleure physique de la balle, défense repensée, etc.), minimes et pourtant essentielles. Dans ce royaume du changement dans la constance, on relève cette année un absent notoire. PES, rival historique de Fifa en matière de simulation de foot, n’est plus. Les Japonais de Konami, qui courent depuis des années derrière la franchise d’Electronic Arts en termes de ventes, tirent un trait sur Pro Evolution Soccer et ses vingt-six ans d’existence pour ne garder qu’une version en free-to-play.

Il s’agit d’acheter une chance d’obtenir un des joueurs virtuels

Un jeu gratuit, pas de quoi s’émouvoir, en apparence. Un jeu au rabais, entendent les habitués de PES, à qui Konami a rapidement donné raison en expliquant que la plupart des nou