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Jeux vidéo

«Ratchet» et «Biomutant», goupil ou face ?

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Deux titres pour enfants varient autour de la figure du renard. D’un côté, un blockbuster formidablement soigné mais sans grandes surprises. De l’autre, une production modeste en monde ouvert, bancale mais charmante.
«Ratchet & Clank  : Rift Apart» d’Insomniac.
publié le 12 juin 2021 à 11h30

Une forme et deux visages très différents du jeu vidéo. Hasard de calendriers de sorties bousculés, deux jeux à destination des enfants proposent, à quelques semaines d’écart, d’incarner des goupils du type bagarreur, bondissant, aux armes à feu démesurément grosses. D’un côté, les Californiens d’Insomniac dégainent Ratchet & Clank : Rift Apart, blockbuster estampillé PlayStation et chargé d’en mettre plein la vue aux acquéreurs de PS5 pour justifier tout le mal qu’ils se sont donné à trouver une machine en pénurie chronique. De l’autre, Biomutant, la première création du studio suédois Experiment 101, production de taille moyenne qui à l’audace de s’aventurer sur la chasse gardée des grands studios : le jeu en monde ouvert.

Bim, zouing et kaboum

Si Ratchet ne jouit peut-être pas de l’aura de Mario ou Sonic, le renard de l’espace, flanqué de son robot intello, s’apprête à fêter ses 20 ans et reste le témoignage vivant d’une époque où chaque grand acteur de l’industrie devait s’incarner dans un jeu de plateformes au personnage emblématique. Sa version 2021 est une formidable machine de guerre impeccablement huilée : tout y est vif, chatoyant, fun.

Ebloui par une pluie d’effets spéciaux en 60 images par seconde, le joueur en a pour sa next gen et se voit offrir de petites vapeurs quand, au terme d’une cinématique introductive dont la qualité n’a pas grand-chose à envier aux longs métrages de DreamWorks, il réalise être en contrôle – c’est splendide et c’est le jeu. Sau