Empalé, écrasé, pulvérisé… En 2014, le film Edge of Tomorrow faisait subir les pires outrages au super soldat Tom Cruise, le tuant encore et sans cesse, jusqu’à ce qu’il parvienne à s’extirper d’une plage de débarquement alien, une fois intégré toutes les microdonnées du champ de bataille. La partition de Returnal est étrangement similaire : crash, attaque de bestioles, mort brutale. Un cycle sans fin dans lequel une astronaute quinquagénaire au visage émacié et sévère ne peut s’extirper avant d’atteindre une forme de perfection du geste. Mourir, mourir encore, re-mourir, et mourir toujours. L’une des premières interactions offerte au joueur sera de trébucher sur son propre cadavre, façon de lui suggérer que la partie a commencé sans lui, que les dés sont pipés et qu’il va falloir s’accrocher pour commencer à piger quelque chose et espérer faire de vieux os. D’abord apprendre à distinguer les règles qui régissent cette nécropole abandonnée à une jungle luxuriante, biome qui se recompose à chacune de nos résurrections, comme si la disposition des pièces d’une maison changeait à chaque réveil. Puis apprendre à se familiariser avec les habitudes de la faune qui nous entoure – panthères à tentacules, méduses volantes, arbres mouvants, parasites amateurs d’étreintes.
Spécialiste du jeu de tir frénétique (le manic shooter, qui consiste à saturer l’écran de projectiles à éviter), le studio Housemarque bénéficie à l’occasion de ce deal qui propulse Returnal au ra