Instant making-of : on pensait évoquer ici le jeu vidéo comme espace enfantin, comme territoire où le mouvement se fait joie, où l’environnement produit son propre jeu. On aurait alors vanté le canyoning entre les gratte-ciel de New York, les séances de rase-motte sous les lignes de métro aérien façon French Connection, la façon dont le jeu matérialise l’air qui vient s’engouffrer dans les plis de cette combinaison moitié araignée moitié écureuil-volant. Mais cet état d’ivresse survoltée qui s’empare du joueur, cette délectation pour un blockbuster agile et lumineux, on l’avait en réalité déjà formulé dans un article consacré au premier Spider-Man d’Insomniac Games, en 2018. Au-delà du triste cas de sénescence journalistique, la circularité de la réflexion suscitée par ce Spider-Man 2 dit quelque chose sur l’état d’une série qui, contrairement à ce que pourrait laisser penser son titre, atteint là son troisième volet (après un Spider-Man Miles Morales, mineur, qui accompagnait le lancement de la PS5). Déjà bien rodée, la formule d’Insomniac Games proposant cette fois-ci de réunir les deux héros, qu’on choisit d’incarner à tour de rôle, quand on veut, où on veut.
Courses-poursuites folles
Dans ce nouveau volet, tout est plus fin, plus rapide, plus dense, et plus Sony aussi. Racheté par le japonais au lendemain