Le premier contact avec The Operator ne paie pas de mine. Un simple fond d’écran bleu orné du logo du FBI et quelque chose de terriblement trivial : un écran de connexion à un ordinateur, avec un champ utilisateur et un mot de passe à remplir. Machinalement, on tape quelque chose – n’importe quoi – et le jeu complète pour nous les champs manquants. La machine se lance. The Operator nous arrache un premier sourire : il a compris le sortilège du mimétisme en jeu vidéo. Quand le geste du joueur se confond parfaitement avec celui de son avatar. Les titans de l’industrie ont englouti des millions d’euros en recherche et développement pour arracher ce genre de sourire. Nintendo a trouvé un second souffle avec la Wii, en faisant jouer au tennis avec un bâtonnet de plastique en guise de manette. Sony et Microsoft ont tenté de faire la même, avec un succès plus modéré. Il y a quinze ans, on parlait de révolution de la reconnaissance de mouvement. Elle est finalement passée de mode. Mais le petit studio Bureau 81 n’a besoin d’aucun device onéreux pour jouer dans la même cour, juste d’un clavier et d’un écran. The Operator est simple et intuitif parce qu’on y effectue des gestes du quotidien – ouvrir des fichiers, accumuler des fenêtres, prendre des notes dans un traitement de texte…
Couper le fil rouge ou le fil vert
Des tâches ordinaires de travailleur du tertiaire, mais transposées dans un cadre extraordinaire, nourri de thrillers, de film d’action ou d’espionnage. Fraîchement pistonné au F