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Niveau débloqué

Thomas Jolly nommé président de la commission jeux vidéo du CNC

Le metteur en scène, directeur artistique des cérémonies des Jeux de Paris, change de casquette et prend la tête du fonds d’aide aux créateurs de jeux du Centre national du cinéma et de l’image animée.
Thomas Jolly, à Saint-Denis, en juin 2024. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 24 juin 2025 à 17h17

Des JO aux jeux vidéo. Le metteur en scène Thomas Jolly a trouvé son point de chute. Propulsé sur le devant de la scène grâce aux cérémonies des Jeux de Paris 2024 – dont il assurait la direction artistique –, Thomas Jolly se retrouve à gérer un budget de 5 millions d’euros. Nommé à la tête de la commission du fonds d’aide aux créateurs de jeux vidéo du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), il sera chargé d’aider les projets à toutes les phases de leur réalisation : écriture, préproduction et production, a annoncé ce mardi 24 juin le CNC.

«Depuis l’enfance, je joue. Pas seulement au théâtre – mais aussi aux jeux vidéo, a affirmé dans un communiqué le comédien et metteur en scène, qui succède à l’écrivain Maxime Chattam. Au ludisme s’est adjoint, au fil des ans, l’émerveillement permanent pour un art qui ne cesse de repousser les limites de la création.»

Thomas Jolly «aime le jeu vidéo»

Nommé pour deux ans, il présidera une commission composée de dix membres et six suppléants, parmi lesquels le compositeur Olivier Derivière et le directeur éditorial de Focus Entertainment, Yves Le Yaouanq. Thomas Jolly avait rendu hommage aux héros encapuchonnés de la série de jeux vidéo Assassin’s Creed du géant français Ubisoft, en faisant d’un personnage masqué évoluant sur les toits de Paris, flamme à la main, le fil rouge de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris.

«J’aime le jeu vidéo et j’aime Assassin’s Creed», avait-il expliqué en mars dans un podcast enregistré dans les locaux de l’éditeur, plaçant le personnage d’Arno, protagoniste principal d’«Assassin’s Creed Unity» – épisode qui a pour toile de fond la Révolution française , aux côtés de figures romanesques tricolores comme Arsène Lupin, Belphégor et Fantomas.

Outre ce fonds d’aide, les entreprises du secteur bénéficient depuis 2007 d’un crédit d’impôt jeu vidéo, dont le taux s’élève à 30 %. Selon un rapport d’information déposé en juin 2024 par le député Renaissance Denis Masséglia, 144 jeux en ont bénéficié en 2023, soit presque quatre fois plus qu’en 2016, ce qui représente 66 millions d’euros de dépenses fiscales pour l’Etat.

Selon le bilan du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), le secteur français a généré 5,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, dans un marché mondial estimé à 184 milliards de dollars (158 milliards d’euros).